Financer l’achat d’une PME au Québec :  banques, partenaires et montages gagnants

Financer l’achat d’une PME au Québec : banques, partenaires et montages gagnants

Acheter une PME est souvent un raccourci vers l’entrepreneuriat viable. Mais pour concrétiser une reprise, le financement est souvent la pierre angulaire du projet. En 2025, le financement d’une acquisition passe rarement par un seul acteur. Il repose sur un montage intelligent, combinant mise de fonds personnelle, financement bancaire, soutien gouvernemental, et parfois, l’implication du vendeur.

Ce guide vous propose une vue d’ensemble claire des options disponibles au Québec, des institutions impliquées, des pièges à éviter et des étapes concrètes à prévoir.

Financer une acquisition : une dynamique propre à la reprise

Financer l’achat d’une entreprise n’a rien à voir avec le financement d’un démarrage. L’entreprise existe déjà, génère un BAIIA (ou bénéfice d’exploitation), et possède des actifs, un historique et une équipe. Cela rassure les prêteurs.

Mais la plupart des institutions – notamment les banques commerciales – n’aiment pas financer seules ce type de projet. Elles préfèrent voir un montage équilibré incluant :

  • Une mise de fonds personnelle (généralement 15 % à 30 %)

  • Une balance de vente (paiement différé par le cédant)

  • Un prêt bancaire commercial

  • Un appui d’organismes spécialisés comme BDC, PME MTL, Investissement Québec ou Evol

Ce partage du risque augmente considérablement les chances d’approbation.

Institutions financières : qui finance quoi?

Voici un aperçu des acteurs clés qui financent la reprise d’entreprise au Québec, avec leurs forces et limites :

Institution

Avantages

Inconvénients

Desjardins

Forte présence régionale, bons outils PME

Processus lent, formalisme rigide

Banque Nationale

Bonne expertise en relève entrepreneuriale

Nécessite souvent des garanties personnelles importantes

RBC / TD / CIBC / BMO

Taux compétitifs, structures solides

Moins flexibles avec les projets sans actifs tangibles

BDC

Spécialiste du financement de PME, accepte des projets à risque

Taux plus élevés, exige un plan d’affaires robuste

Investissement Québec

Peut cofinancer avec la banque, offre des garanties

Processus plus long, analyse poussée du projet et du repreneur

PME MTL / SADC / Evol

Accompagnement humain, prêts complémentaires

Montants limités, souvent conditionnels à un prêt bancaire

Investissement Québec joue un rôle de plus en plus stratégique : cofinancement, garanties, prêts mezzanine. Ils sont particulièrement actifs dans la relève manufacturière, la transformation alimentaire, ou la croissance régionale.

Le cœur du financement : un  montage structuré et cohérent

Voici un exemple de montage type pour une acquisition de 500 000 $ :

  • Mise de fonds personnelle : 75 000 $ (15 %)

  • Balance de vente : 100 000 $ (20 %)

  • Prêt bancaire (Desjardins / BNC) : 225 000 $ (45 %)

  • Prêt complémentaire (BDC / PME MTL / Investissement Québec) : 100 000 $ (20 %)

Ce type de montage montre que plusieurs parties croient au projet, ce qui rassure les institutions. Il est rare qu’une banque prenne 100 % du risque seule sans garanties externes ni balance de vente.

Évaluation marchande vs. valeur émotionnelle

Un des grands freins au financement est le décalage entre la valeur perçue par le vendeur et la valeur réelle de marché.

De nombreux cédants évaluent leur entreprise en fonction de leurs années de travail, de sacrifices ou de chiffres “potentiels”, plutôt qu’en fonction de la rentabilité actuelle (BAIIA) ou de comparables concrets.

Les banques, elles, ne financent que ce qui est démontrable et justifiable.

C’est pourquoi une évaluation indépendante ou une estimation automatisée via IA, comme celle proposée par trnsfr, devient un outil clé : elle permet de rapprocher les parties sur un prix réaliste.

L’évaluation comme condition de financement (contingence)

Dans la plupart des transactions, le financement est conditionnel à une évaluation marchande cohérente. Si la banque estime que l’entreprise vaut 400 000 $, elle n’en prêtera pas 500 000 $ – même si le vendeur y tient.

Un bon repreneur doit donc intégrer dans sa lettre d’intention une clause de contingence d’évaluation, permettant d’ajuster l’offre si la valeur estimée est trop basse pour obtenir du financement.

Utilisez notre modèle de lettre d’intention pour structurer vos offres intelligemment.

Ligne du temps réaliste d’un financement d’acquisition

Période

Étapes principales

3 à 6 mois avant

Repérage d’entreprises, premier contact, évaluation de surface

Semaine 0

Signature d’une lettre d’intention (avec prix estimé + clauses)

Semaines 1 à 3

Montage financier, discussions avec prêteurs, plan d’affaires

Semaine 4 à 5

Soumission des demandes officielles (banques, BDC, Investissement Québec)

Semaines 6 à 8

Approbations, ajustements, coordination entre partenaires

Semaines 8 à 10+

Revue diligente finale, négociation des clauses, libération des fonds

Une bonne coordination entre parties est essentielle. Trnsfr offre des outils pour gérer chaque étape : préparation à l’achat, modèles juridiques, calculateur BAIIA.

FAQ – Financement de la reprise d’entreprise

Peut-on financer 100 % de l’achat d’une entreprise?

Très rarement. Une mise de fonds personnelle est presque toujours requise, même si elle peut être modulée par une balance de vente.

Quelle est la différence entre BDC et Investissement Québec?

La BDC est une banque fédérale spécialisée en PME. Investissement Québec est un organisme provincial qui peut cofinancer et offrir des garanties de prêt.

Les banques acceptent-elles les entreprises non rentables?

Non, sauf exception. La rentabilité (BAIIA positif) est un critère central pour tout financement bancaire.

Une balance de vente compte-t-elle comme équité?

Oui, souvent. Elle démontre que le vendeur croit à la stabilité de son entreprise.

Puis-je utiliser une subvention pour l’achat?

Très rarement. Les subventions visent généralement la croissance post-acquisition, pas l’achat lui-même.

En résumé

Réussir à financer l’achat d’une entreprise repose sur trois piliers :

  1. Une évaluation juste et bien structurée

  2. Un montage financier équilibré et partagé

  3. Une préparation sérieuse et documentée

Les institutions veulent voir un repreneur outillé, un vendeur coopératif et une entreprise saine. Trnsfr vous aide à connecter tous ces éléments, avec une plateforme simple, des outils concrets et des ressources adaptées à chaque étape.

Ressources complémentaires :